voici, un extrait de publication du FINANCIAL TIME
Ca va dans le bon sens de l'amélioration.........sauf US et UK
Cette inédite représentation graphique du Financial Times est particulièrement intéressante. Décryptons-la :
» LA BAISSE DES ‘’CAS CONFIRMES’’ SE CONFIRME, AU 24 AVRIL.
Dans le cas d’une épidémie, d’une pandémie, nous portons tous notre attention en priorité sur le nombre de décès journalier. Chacun va alors s’ingénier à rechercher des signes, des indices, des chiffres qui permettent de prédire une amélioration de la situation. Aujourd’hui, tout à fait en amont, on peut déjà suivre l’évolution d’une pandémie en comptabilisant le nombre de personnes touchées. C’est un peu l’objectif de cet ensemble de courbes qui donne les nombres de cas confirmés pour un certain nombre de pays. Encore faut-il s’entendre sur ce qui se cache derrière chaque cas de figures !!
Un ‘’cas confirmé’’ concerne une personne qui a été testée positive au COVID-19. C’est actuellement un bon indicateur de l’évolution du nombre de malades mais qui dépend déjà des moyens mis en œuvre pour le détecter. Viennent ensuite les ‘’cas probables’’ des personnes qui, suite à un contact infectieux, ont quelques symptômes de la maladie. On différencie aussi les ‘’cas possibles’’ de personnes présentant des symptômes sans contact avéré. A cela viennent s’ajouter des ‘’cas réels’’ tout à fait inconnus, qui concernent des gens porteurs de symptômes sans le savoir, qui sont ou non contagieux. Autant dire que les ‘’cas confirmés’’, qui sont le résultat d’un test, sont très loin de représenter tous les cas de figures mais ils ont quand même une signification. Dans ces conditions le pourcentage de décès in-fine peut varier de 1 à 10% suivant la référence choisie.
Sur ce graphe on peut déjà voir deux pays hors concours : la Chine qui a été impliquée la 1ère et la Corée qui a très bien géré la situation. Suivent quatre pays d’Europe (Italie, Allemagne, France et Espagne) qui ont longtemps servi de témoins et qui affichent aujourd’hui une nette diminution de ‘’cas confirmés’’/jour. L’Iran n’est pas très loin derrière ce qui est probablement la conséquence d’un déni politique de son gouvernement. Les US et l’UK qui ont aussi tardé à réagir de manière stricte ont subi une évolution rapide de la pandémie. Aujourd’hui ils peuvent commencer à parler de diminution du nombre de cas confirmés. Derrière on trouve quatre pays (Norvège, Autriche, Australie, Nouvelle Zélande) qui ont obtenu de bons résultats grâce à une gestion stricte du problème.
Reste quelques pays qui sont encore en phase ascendante (Inde, Brésil, Russie, Turquie…). Ils ont déjà en commun d’être très peuplés. L’Inde en particulier a en plus une densité de population énorme (413h/km²) et un manque d’infrastructure sanitaire évident qui pourraient faire ‘’exploser’’ cette pandémie. On constate par exemple, et c’est déjà un peu le cas en Italie, que les peuples qui ont l’habitude de vivre en communauté (familiale, ethnique, religieuse) voient la contagion se propager plus rapidement.
Ce graphe est quand même rassurant car il affiche une tendance à la baisse bien caractérisée pour presque tous les pays. Mais cela ne veut surtout pas dire que la partie est gagnée car des éléments extérieurs non connus à ce jour pourraient encore changer la donne. Par exemple on parle de plus en plus de déconfinement et cela va se traduire par un relâchement du confinement dont les options sont encore à préciser.
La Suède a réussi à s’en passer mais tout le monde s’accorde à dire que confinement a fait ses preuves. Cela veut dire aussi que déconfinement pourrait très bien faire l’effet inverse. La santé et l’économie sont en jeu, elles sont presqu’à égalité dans cette affaire et un déconfinement réussi doit absolument préserver les deux. Alors, NE LÂCHONS RIEN ce serait trop bête de louper notre sortie… «
Henri DIDELLE, le 24.04.2020 – Mise à jour à 21H